L’Agence Locale de Transition Energétique (ALTE) visera à fédérer des projets et à proposer un ensemble de services aux particuliers, professionnels et collectivités afin d’amorcer et d’accompagner la transition énergétique.

Cette ambition est simple tout autant que vaste. Notre mode de consommation actuel se heurte à l’épuisement des ressources. Il est impératif de se préparer à changer de modèle de société. Le Sénat prévoit dans une étude récente le doublement de la facture énergétique d’ici à 2020. Face à la problématique du déclin des énergies fossiles et du changement climatique dont la portée est internationale, cette facture énergétique est, elle, territoriale. Et son impact est tout autant économique, écologique que social.

Anticiper est donc une nécessité mais entraîne de nombreuses questions, liées à la vulnérabilité du territoire (sa dépendance énergétique, ses contraintes…), à l’usage de ses ressources, ou encore à la philosophie et aux modes d’intervention adaptés à l’évolution des pratiques.

- Face à l’urgence d’agir, comment communiquer et permettre une meilleure prise de conscience ?
- Comment accompagner les différentes populations, habitants, acteurs économiques, collectivités, à cette transition inéluctable ?
- Comment combiner sobriété énergétique et production d’énergies renouvelables ?
- Comment optimiser les initiatives existantes en maîtrisant les coûts pour le territoire ? Par exemple, en 2001, Le Mené, intercommunalité rurale bretonne de 6 400 habitants, évaluait à 9 millions d’euros le coût des 16 700 tonnes équivalent pétrole d’énergies fossiles consommées annuellement sur son territoire.

En Luberon et Haute-Provence, en référence au périmètre de l’actuel Groupe d’Action Locale (GAL), c’est potentiellement 101 communes, pour 148 362 habitants, qui sont concernées. Notre territoire, marqué par une pression foncière importante, est notamment caractérisé par une baisse de l’activité agricole, un fort développement touristique, la vacance d’une part significative de logements, une population hétérogène.

Ces constats aiguillent la politique du Parc du Luberon comme du Pays de Haute-Provence, en charge d’accompagner un développement équilibré des territoires.

En termes d’économie d’énergie, des initiatives sont développées avec un engagement historique sur l’Espace Information Energie (EIE) porté par l’association AERE, et le programme SEDEL (Services Energétiques Durables En Luberon) actuellement animé par le Parc : le « socle » d’activités d’une politique énergétique existe, aujourd’hui déployée au profit d’une partie du territoire. Pour autant, très peu de l’énergie consommée est produite localement, même si le Val de Durance, avec ses installations hydrauliques et solaires exporte aujourd’hui de l’électricité.

Pour avoir plus d’informations et rejoindre le collectif pour une Agence Locale de la Transition Énergétique (ALTE) :